VOSNON, IL Y A 50 ANS
Pour les habitants de Vosnon d’alors, ce mardi fut une journée mémorable bien longue puisque commencée dès l’aube. Difficile à vivre et qui aurait pu se terminer en hécatombe…
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Notre association a pour but d'unir, sans distinction de tendances, de conceptions philosophiques, politiques ou de religion, tous les patriotes qui furent internés ou déportés, au cours des guerres 1914-1918 et 1939-1945, pour leur activité patriotique, leurs origines ou leurs opinions, ainsi que les familles de disparus (exécutés, assassinés ou décédés en cours d'internement, de déportation, ou depuis) dont les droits ont été notamment réglés par les lois des 8 août et 9 septembre 1948 et du 27 décembre 1954.
Pour les habitants de Vosnon d’alors, ce mardi fut une journée mémorable bien longue puisque commencée dès l’aube. Difficile à vivre et qui aurait pu se terminer en hécatombe…
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La FNDIRP et notre section auboise de l’ADIRP sont en deuil après le décès de notre président national Walter Bassan.
Le résistant, ancien déporté, célébré par Gilles Perret, est décédé à l’âge de 90 ans. Ses obsèques auront lieu vendredi 8 septembre à 13 heures, à La Balme-de-Sillingy (Haute-Savoie).
Le rideau s’est baissé pour Walter Bassan, l’homme qui n’a jamais baissé la garde. C’est un résistant d’hier et d’aujourd’hui, un militant de la première et de la dernière heure, un désobéissant jusqu’au bout du jour qui s’est éteint, dans la nuit, des suites d’un cancer. Il s’était engagé à l’âge de 16 ans dans la Résistance en haute-Savoie. Dénoncé, il avait été déporté à Dachau en avril 1944, ce qui avait fait de lui, disait-il, « un combattant à vie pour la défense des conquis sociaux du CNR et pour la dignité de tous. » Il était né le 5 novembre 1926 à Rovigo en Vénétie dans une famille engagée contre le fascisme mussolinien.
Nous nous inclinons respectueusement devant ce prestigieux combattant de la Résistance.
L’ADIRP de l’Aube
La radicalisation, l’intégrisme, religieux ou politique, la déshumanisation deviennent au fil des jours, des fléaux qui gangrènent, de manière répétitive, la vie de tous les êtres humains et ce, à l’échelle mondiale.
Manchester, Londres, Paris, Téhéran, une fois encore, l’actualité nous oblige à constater avec effroi et colère la barbarie qui sévit sur notre planète.
La FNDIRP dénonce ces actes aveugles récurrents visant à plonger les populations dans la terreur, exacerbant la haine de l’autre.
La FNDIRP tient à apporter son soutien et sa compassion aux victimes et aux familles de disparus.
À Paris, le 8 juin 2017
Discours d’Anita Baudouin, secrétaire générale de la FNDIRP, au Monument aux morts et de la Déportation à Tournus, le 30 avril 2017 :
« Madame l’Adjointe au Maire de Tournus,
Mesdames, Messieurs les Présidentes et Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
A vous tous je voudrais ajouter mon salut au représentant de la communauté juive présent parmi nous pour, je crois, la première fois, montrant ainsi l’unité du monde de la déportation, unité dont nous avons bien besoin en ce moment.
Nous voici donc de nouveau réunis pour honorer la mémoire de tous nos déportés disparus dans les camps nazis de concentration et d’extermination, et je ne peux que vous remercier de votre fidèle présence. Mais c’est aussi le moment de considérer que l’actualité interpelle fortement le travail de mémoire.
L’année 2016 fut terrible. Le malheur s’est installé durablement. En mars, la barbarie assassine de Daech sévissait à l’aéroport de Bruxelles, le 14 juillet, c’était l’horreur à Nice où, avec un acharnement sans précédent, on a pu assister au massacre, d’enfants, de femmes et d’hommes venus célébrer en famille la Fête Nationale. Tout un symbole piétiné de façon perfide et malfaisante. Et puis, il y a quelques jours, c’est à nouveau sur nos Champs-Elysées que la folie meurtrière vient frapper s’en prenant cette fois à nos forces de police. Tout en nous associant à la douleur des familles, nous n’avons pu que constater, qu’une fois de plus, c’est la République, la Nation, la Patrie, la Laïcité que l’on veut frapper.
Se servant de tous ces malheurs, certains politiques cherchent aujourd’hui à les mettre à profit pour renouer avec une idéologie malfaisante et, faisant miroiter des lendemains qui chantent, risquent d’entraîner toute une partie de notre population vers tout ce que nos ainés ont combattu. La France a déjà montré qu’elle sait s’unir devant l’adversité, unie comme elle a su le faire avec ses différences autour de Jean Moulin et du Conseil National de la Résistance. Nos pères, nos mères étaient persuadés avoir tout donné, jusqu’à leurs vies, pour que nous nous engagions résolument vers des valeurs républicaines faites de tolérance d’où seraient bannis le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme. Ils se sont levés pour dire « non » à toutes les discriminations, « non » aux idéologies de haine et de violence.
Aujourd’hui, tout risque d’être remis en question et pourtant le travail de mémoire reste le rempart efficace que nous devons ériger contre les stratégies de la haine. N’oublions jamais que la liberté est un bien précieux qu’il serait utopique de croire définitivement acquis et qu’en maintenant le souvenir des déportés, nous protégeons nos enfants contre le pouvoir maléfique des résurgences du nazisme.
Les échéances à venir nous entraînent vers la plus grande réflexion et fiers du combat de tous ces hommes et femmes, fiers des valeurs qu’ils nous ont légués avec tant de courage nous devons veiller à rester vigilants pour que leur souvenir ne s’efface pas, vigilants pour que ne s’installe pas une politique de haine de l’autre qui nous entraînerait fatalement vers le même cataclysme qu’il y a 72 ans. Ce sont des élections démocratiques qui ont, en 1933, abouti à la deuxième guerre mondiale, c’est la haine de l’autre qui a causé des millions de morts.
Les serments lus sur les places d’appels de Buchenwald et de Mauthausen à la libération des camps, proclamaient « plus jamais ça », pensons-y plus que jamais afin de maintenir et conserver la paix pour transmettre un message de courage aux générations à venir, persuadés que ce n’est qu’ainsi que nous les protégerons. »
La FNDIRP, dès sa création en 1945, avait comme objectif de rassembler toutes les victimes des camps de concentration nazis, quelque soit leur origine et leur opinion politique. C’est pourquoi, lors des élections nationales, elle n’a jamais exprimé de préférences pour un candidat ou un parti, ni donné de consignes de vote.
La tournure prise par la campagne électorale du deuxième tour, nous oblige à rappeler les positions prises par le Front National en ce qui concerne la Résistance et la Déportation, en étant, en particulier, un des foyers principaux du négationnisme.
L’image de la « France apaisée » que Marine Le Pen proclame comme son objectif, est totalement en contradiction avec les messages et les actions de discrimination et de haine du Front national et avec l’affirmation d’un nationalisme xénophobe et raciste.
Les objectifs et le comportement du Front national sont donc totalement incompatibles avec l’engagement des membres de la FNDIRP, pris dès la libération des camps, d’œuvrer pour un monde de paix et de justice, dans le respect des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
La FNDIRP estime donc de son devoir absolu de lancer cet appel, pour qu’il soit fait barrage à la candidate du Front National et que le rejet de sa politique délétère soit le plus fort possible en choisissant, par conviction ou devoir, délibérément l’autre alternative de vote.