ASSOCIATION DES DÉPORTÉS, INTERNÉS, RÉSISTANTS ET PATRIOTES

ADIRP de l'AUBE Notre association a pour but d'unir, sans distinction de tendances, de conceptions philosophiques, politiques ou de religion, tous les patriotes qui furent internés ou déportés, au cours des guerres 1914-1918 et 1939-1945, pour leur activité patriotique, leurs origines ou leurs opinions, ainsi que les familles de disparus (exécutés, assassinés ou décédés en cours d'internement, de déportation, ou depuis) dont les droits ont été notamment réglés par les lois des 8 août et 9 septembre 1948 et du 27 décembre 1954.

13 août 2014 ~ Commentaires fermés

LES MAQUIS GLORIFIES

LES MAQUIS GLORIFIES dans Commémorations rigny_la_nonneuse5-224x300

Pour le 70ème anniversaire des combats qui eurent lieu dans l’Aube en juin 1944, il faut féliciter les élus et les associations d’avoir organisé deux cérémonies dignes et largement suivies.

A Rigny-la-Nonneuse, le sous-préfet, le maire et ses conseillers, le collège, son principal, des professeurs et des élèves, les associations d’anciens combattants, le beau temps peut-être, tout a concouru à témoigner du caractère solennel de cette cérémonie. Me Agnès Mignot, maire, a fait ériger une plaque mémorielle dans le bois où se déroulèrent les combats. Cette stèle met en avant la Cie France des FTPF, que créa Hubert Jeanson de Baudement. La cérémonie avait débuté au pied du monument où la jeune Gaëlle du collège Jean Moulin de Marigny avait lu le discours préparé par Jean Girost*. Ce monument possède l’originalité de porter les noms de tous les combattants morts dans cette région de l’Aube. Un chemin de mémoire a conduit ensuite les visiteurs jusqu’au Bois des Boulins où d’anciens francs-tireurs purent témoigner.

Ce maquis était commandé par Albert Lafon, dit Rivoire, un ancien des Brigades Internationales, envoyé par la direction du PCF pour encadrer les combattants. Vont arriver peu à peu des résistants du maquis du Vignot (Myrtil Simonnet, Camille Guérin, organisateur de ce maquis), des gendarmes en tenue (M. Dupire), des Russes évadés de la Belle-Idée, et une centaine de maquisards de la ferme de Varsovie qu’avait créée Jeanson. Les groupes des arrivants étaient commandés par Jean Girost, François Impérial ou Maurice Camuset, dont les visiteurs peuvent encore admirer la carcasse du vélo, pendu à une branche. Un important armement fut amené par camion par des routes et chemins détournés. Le jeune Maurice Mizelle** assurait le ravitaillement. Mais le maquis est attaqué le 14 juin 1944. Rivoire est grièvement blessé lors d’une reconnaissance. Il mourra dans une ferme amie à Fontaine-Mâcon le 21 juin. Grâce à sa bonne organisation, tous les résistants peuvent échapper. La plupart seront dirigés le 20 juin au maquis du pays d’Othe. Ils arriveront la veille de l’attaque du maquis.

[...]

12 août 2014 ~ Commentaires fermés

« N’ATTENDONS PAS D’ETRE ACCULES AU MUR »

Allocution de monsieur Antoine Gueben, maire de Nogent-en-Othe au monument de la Résistance de Saint-Mards, le 22 juin 2014 :

«J’ai l’honneur en tant que représentant de la commune de Nogent de rendre ici hommage à ceux qui, il y a 70 ans, ont sacrifié leur jeunes vies pour libérer le pays de l’occupation mais aussi aux survivants qui sont là pour témoigner. Par leurs présences, ils prouvent que ce ne sont pas des Anciens Combattants mais des “toujours combattants”.
Il y a quelques années, j’avais déjà souligné combien leur combat contre le nazisme devrait, au-delà des hommages, nous inciter au devoir de mémoire. Cette mémoire doit se faire à travers l’histoire et par l’analyse des événements sociaux et politiques qui ont permis la venue au pouvoir d’un régime basé sur des valeurs d’intolérance, de racisme, de peur et a conduit le monde au chaos.
En ces temps où notre pays, à travers toutes les dernières consultations donne de plus en plus de crédit à des populistes qui fondamentalement, utilisent les mêmes moteurs, les même grosses ficelles devrais-je dire, pour arriver au pouvoir, souvenons-nous , battons-nous pour que nous n’ayons pas dans quelques années ici, à ce même endroit à croiser honteusement le regard de leur mémoire en leur disant : “votre sacrifice n’a servi à rien, nous n’avons rien compris”.
N’attendons pas d’être acculés au mur ou contre un arbre dans un maquis pour réagir.»

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Exécution au Mont-Valérien

11 août 2014 ~ Commentaires fermés

UN MOT MALHEUREUX

Lors de la remise des prix du Concours National de la Résistance à la Préfecture, un orateur désigna André Mutter comme le créateur du Concours.

Mutter, député de l’Aube, fut ministre des Anciens Combattants en 1954 quand il signa un arrêté constituant un «Comité national des deux anniversaires pour la commémoration de la bataille de la Marne (1914) et de la Libération de 1944.» Première tentative sans doute de mettre toutes les guerres dans le même panier. Mais c’est en novembre 1955 qu’une motion de la CNCVR* demandait que l’enseignement civique et moral soit rénové en prenant exemple sur l’esprit de la résistance. Des «Prix de la Résistance» furent alors créés dans quelques départements. En 1958, la généralisation fut demandée par la CNCVR. En 1961, il devint «Prix National de la Résistance» avec l’appui d’autres Fédérations comme la FNDIR.
Il fallut attendre 1964 pour qu’une circulaire précise à tous les recteurs les modalités de ce concours et son extension. Pour ce 20ème anniversaire de la Libération, était suggéré la recherche de documents, la projection de films, des expositions, et même la participation aux cérémonies commémoratives.

On est donc loin d’André Mutter. Il faut même dire que son nom tombe mal dans ce concours car il est connu comme un parlementaire qui s’opposa au programme du CNR : il vota contre les nationalisations et contre l’arrivée des ministres communistes. Il s’opposa donc à de Gaulle et plus tard à la décolonisation, refusant toute discussion avec les mouvements de Libération, considérant Ho Chi Minh comme un simple assassin. Anticommuniste virulent, il propose en 1947 la dissolution du PCF. «C’est une insulte à nos morts de la Résistance», lui répond Duclos. En 1957, Il finit par rejoindre Soustelle et «l’Algérie française», c’est-à-dire l’O.A.S. de sinistre mémoire. Mutter ? Ce nom méritait-il d’être prononcé devant les lauréats du concours de la Résistance ?

Confédération Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance. 

- Lire l’article de la presse locale et les noms des lauréats : clic ici

10 août 2014 ~ Commentaires fermés

HONTE AUX PROPOS DE LE PEN !

Pour le nouveau bureau de l’Association des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (ADIRP) de l’Aube, Jean Lefèvre a réagi aux propos de Jean-Marie Le Pen.

Les derniers propos de Jean-Marie Le Pen concernant «la fournée» destinée aux artistes qui combattent ses idées, ont été douloureusement ressentis par tous ceux qui ont la Résistance et la Déportation au cœur. Ces propos injurieux ne sont pas isolés ; ils se répètent, sans que sa fille ne s’en émeuve trop. Il y a un mois, elle minimisait ses paroles concernant le «virus mortel» de l’immigration. Le F-Haine existe bien. C’est un danger pour notre république, un ferment qui contamine notre jeunesse.

 

Nous pourrions d’ailleurs citer en Champagne-Ardenne des cas de jeunes tatoués à l’hitlérienne et adoptant leurs coutumes. Ce ne sont pas des loups solitaires. Ce sont de dangereux individus organisés, portant des idées de haine et d’exclusion, comme autrefois. Les descendants politiques et familiaux de ces enragés jugent cette dernière saillie du père «politiquement consternante, inappropriée, excessive, stupide»… tout ce qu’on voudra, mais ils ne la condamnent pas sur le fond. Pour eux, ce ne sont que des mots, qui ne font qu’égratigner l’image qu’ils veulent se donner : celle d’un parti fréquentable.
Leur fort pourcentage aux dernières élections doit interpeller les démocrates de tous bords. Il s’agit de mobiliser encore et toujours pour rappeler avec constance et obstination les causes et les conséquences du fascisme. Nous devons défendre chaque jour les valeurs fragiles, sans cesse menacées, qui fondent la République. Nos aînés qui furent des Résistants et des Déportés seraient-ils morts pour rien ?
Les associations entretiennent le souvenir de leur martyre. C’est le cas de l’ADIRP, section de la FNDIRP que créèrent Marcel Paul et Frédéric-Henri Manhès à la Libération et qui demeure toujours vivante depuis 68 ans, avec son nouveau président Walter Bassan (héros du film de Gilles Perret : Walter, retour en résistance).
Notre ADIRP Auboise continuera à stigmatiser ces propos dangereux pour la république, dangereux pour la jeunesse. Elle mène un travail de mémoire exigeant et éclairant. Elle appelle les autres associations à travailler ensemble pour ce seul but qui est la sauvegarde et la culture de nos valeurs françaises puisqu’elles sont au cœur du Conseil National de la Résistance.

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