QUEL AVENIR POUR LA SALLE FERNAND-DORE ?

La future destination de ce lieu doit être décidée démocratiquement.

Nous sommes heureux qu’on parle régulièrement de la salle Fernand-Doré dans la presse. On aimerait que le collectif soit sollicité, même si les individualités ont sûrement des choses intéressantes à dire. Ce bâtiment qui a longtemps accueilli le conservatoire de musique, selon le vœu de son donateur, fut hélas le lieu de tortures pendant la seconde guerre mondiale.

Il a fallu la constitution d’un collectif de défense et une pétition* pour que les lignes bougent. Nous avons recueilli plusieurs témoignages prouvant la réalité des tortures, mais était-il besoin de faire une enquête historique pour le prouver. Tout le monde, en 1944-45, connaissait la réalité des choses. La Gestapo a utilisé les deux bâtiments Doré et Marot pour sa sinistre besogne. La municipalité le reconnaît maintenant officiellement et le bâtiment ne sera ni détruit, ni vendu. Voilà ce que disait M. Marc Sebeyran lors du dernier Conseil Municipal.

Notre souhait est donc maintenant de connaître sa destination.  Nous demandons qu’il serve aux activités artistiques, comme le réclament les troupes amateurs et professionnelles, et qu’une place soit réservée à la mémoire de ce lieu et plus généralement à celle des lieux de détention du département sur lesquels travaille l’ADIRP : prison Hennequin, Hauts-Clos et Frontstalag, Centre d’internement de l’école Jules-Ferry et du Bd Blanqui. Nous demandons au maire, par la voix d’Anna Zajac, conseillère municipale, de réunir un collectif pour y réfléchir.

Jean Lefèvre

* La pétition est toujours d’actualité